Dans un monde où tout se passe à une vitesse effrénée, l’actualité peut devenir omniprésente dans notre quotidien. Que ce soit à la radio, à la télévision, sur les réseaux sociaux, sur nos téléphones, dans nos discussions avec notre entourage, nous sommes constamment exposées aux nouvelles. Considérant l’état du monde, il est fort possible qu’il y ait des impacts négatifs à cette surexposition médiatique sur votre santé mentale. Je vous présente donc aujourd’hui un petit top 10 de stratégies à essayer pour en minimiser les inconvénients potentiels.
Limiter l’exposition :
Au-delà de l’impact de ce qu’on lit, c’est aussi l’impact des écrans sur lesquelles l’on consomme l’actualité qui est problématique. Souvent, surexposition aux médias = temps d’écran élevé. Dans les deux cas, les impacts sur la santé mentale sont réels. Agir avec intention, c’est à dire organiser intentionnellement les moments d’exposition peut permettre d’être plus en contrôle, de se reprendre lorsque le geste automatique vous fait prendre votre téléphone et ouvrir votre application de nouvelles préférés. De préférence, choisir un moment où vous êtes réellement disponible, prêt à absorber les nouvelles.
Désinstaller les applications :
Si le réflexe est trop dur à déconstruire, une solution plus drastique est de simplement désinstaller les applications que vous utilisez sur votre téléphone. Plus largement, changer votre manière de consommer vos médias peut aussi vous aider à reprendre un certain contrôle. Prendre le temps de s’asseoir face à son ordinateur et consulter un site web demande un plus grand investissement que de scroller assis bien confortablement sur la toilette. À nouveau, l’idée est de couper le réflexe automatique.
Faire une détox :
Si vous sentez que l’actualité vous impact négativement, augmente votre niveau de stress, provoque des pensées envahissantes qui vous distrayant de vos tâches quotidiennes, il est peut-être temps de tout simplement couper toute consommation médiatique pour une période de temps déterminée. Comme n’importe quelle autre dépendance, un sevrage est parfois nécessaire pour arriver à reprendre le contrôle.
Sollicitez votre entourage :
Si vous avez besoin de faire une pause, mais que vous désirez tout de même être tenu au courant, au minimum, des événements importants de l’actualité, il est toujours possible de demander à vos proches (partenaire, amis, collègues) de vous tenir au courant de nouvelles qui pourrait être digne d’intérêt ! Bien sûr, ça implique que vous vous confiez sur votre besoin de prendre un pas de recul sur l’actualité ...!
Créez des alarmes dans Google : Plutôt que de faire le tour de tous les journaux à la recherche des nouvelles qui vous intéresse, ce qui vous expose inévitablement à toutes les nouvelles de la journée, bonne ou mauvaise, vous pouvez vous créer une alerte actualité dans Google (marche à suivre ici). De cette manière, à la fréquence que vous le désirez, vous recevrez dans vos courriels un message de Google avec les liens vers les articles qui portent sur les sujets qui vous intéresse uniquement.
Favorisez des émissions d’analyses : En effet, il est préférable d’écouter une émission sur l’actualité qui traite des sujets en profondeur, plutôt que de rester toute la journée branché à une chaîne d’informations qui vous répétera en boucle les mêmes informations toutes les demi-heures. Comprendre le conflit entre l’Ukraine et la Russie, Israël et la Palestine, pourquoi est-ce que les États-Unis ont décidé d’élire de nouveau un gros doritos, ça prend plus qu’un reportage de 3 minutes. Ici, on favorise la qualité à la quantité.
Évitez les éditorialistes : Ici, ce qu’il faut comprendre c’est d’abord et avant tout la différence entre un journaliste et un éditorialiste. Le journaliste a un devoir de neutralité. Il doit d’abord et avant tout être rigoureux, mettre les faits devant son opinion personnelle. L’éditorialiste, c’est l’inverse. C’est de l’opinion avant tout, pour générer du clic, de la visibilité. Et ce qui vend le plus, c’est la colère, les faits alternatifs et la désinformation. Ici, c’est la Loi de Brandolini qui est reine. Pour défaire ce que dit Richard Martineau en rotant le matin, un journaliste sérieux prendra la journée et ne sera pas entendu, parce qu’évidemment Martineau a 14 plateformes différentes pour répéter ses grossièretés.
Validez vos sources d’informations : Ce qu’il faut valider ici c’est la crédibilité de la source. Si votre source au sujet du dernier vaccin de la covid est un influenceur qui a fait ses recherches, mais qui travaille au Burger King et qui fait des vidéos sur TikTok pendant ses pauses… Ce n’est pas une source crédible. Malheureusement, la Loi de Brandolini se poursuit ici aussi. Si un influenceur est répété par un éditorialiste, et est repris par tous les animateurs de radio de la même chaîne, cela peut créer un effet d’entraînement, et de panique chez certains. En variant les sources de vos informations, autant local qu’international, vous risquez d’être en mesure de faire plus facilement la part des choses. J’ai récemment fait un travail à l’université au sujet de l’esprit critique. Je tâcherai de vous en résumer les lignes dans une prochaine publication.
Abonnez-vous à une infolettre : Rien de mieux que de faire faire le travail par quelqu’un d’autre ! Un peu dans la même lignée que les alertes Google, plusieurs grands médias ont leurs infolettres sur l’actualité. Même moi, j’en ai une ! Trouvez celle qui vous correspond le mieux en termes d’intérêt, et attendez de la recevoir dans votre courriel pour vous informer !
Retournez vers le papier :
Pourquoi ne pas ralentir le rythme de lecture et vous abonner à une revue, du style L’Actualité, ou encore Québec Science, ou tout autre magazine couvrant l’actualité qui pourrait vous informer de manière crédible, en profondeur, sans toutefois vous exposer quotidiennement à une série d’opinions pas toujours utiles sur ce qui se passe ?
Et vous, comment faites-vous pour préserver votre santé mentale face à l’actualité ?
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