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L'empathie dans la communication

Définit par le Larousse comme étant la ‘’faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent’’, l’empathie est une posture, une manière de recevoir l’autre qui peut grandement faciliter les échanges. C’est en quelque sorte reconnaître et comprendre les émotions et sentiments de notre interlocuteur en laissant de côté, pour un moment, nos présupposés et nos préjugés. Cela nécessite donc de se mettre à l’écoute de l’autre tout en restant à l’affût de ses propres réactions. Toutefois, pour que la communication soit constructive, cela implique que toutes les personnes qui participent à l’échange adoptent à un moment ou un autre une posture empathique envers son interlocuteur. L’objectif de l’écoute empathique ne devrait se limiter qu’à l’accompagnement de l’autre dans l’expression de son ressenti et de ses besoins. Il ne devrait pas y avoir d’autres intentions que d’être là pour l’autre. Il faut donc parfois savoir se restreindre de tombée en mode solution pour permettre à l’autre de trouver ses propres réponses.


Parfois mélangé, il est important de faire la différence entre les concepts d’empathie et de sympathie. En effet, au-delà d’être en mesure de reconnaître les émotions de l’autre, la sympathie est définie, à nouveau dans le Larousse, comme la ‘’faculté de participer aux peines et aux joies des autres’’. Ceci implique une participation beaucoup plus active dans l’état émotif de notre interlocuteur et suppose un certain partage des émotions de l’autre. Loin d’être négatifs, le lien affectif qui s’établit à travers la sympathie, et la réaction émotive aux sentiments de l’autre peuvent toutefois venir mettre un frein à notre capacité à bien exprimer nos besoins ou nos émotions. En effet, si nous-mêmes ou l’autre provoquons une réaction émotive qui vient teinter notre regard, les risques qu’il y ait un amalgame émotionnel où s’entrechoquent les émotions des deux parties sont réels. Tout est une question de contexte! Lorsque nous n’avons pas un besoin spécifique à exprimer et qu’un proche vient nous voir pour partager une détresse, la sympathie est tout à fait acceptable!


Bonne idée :


Aller vers : il est parfois nécessaire d’amorcer la communication bien qu’à certains moments nous préférerions que ce soit l’autre qui amorce. Échanger un regard, dire le nom de la personne, simplement demander comment ça va peut être une bonne amorce;


Identifiez vos points communs : Être en mesure d’établir ce qui vous rattaches lorsqu’il y a conflit peut aussi être une belle manière de se diriger vers l’empathie. Par exemple, lorsqu’une dispute concerne un enfant, il est possible de se recentrer sur le fait que tous ont à cœur le bien être de l’enfant;


Prendre sa part de responsabilité : assumer ses faits et gestes et reconnaître ses torts peut être une manière de valider les émotions de l’autre


Mauvaise idée :


Juger l’autre : lorsque nous cherchons à faire preuve d’empathie, il faut éviter de juger l’opinion, les besoins, les sentiments et les émotions de l’autre. Même si nous pouvons être confrontés par les propos de l’autre, l’objectif reste que tous se sentent entendus pour voir si une résolution est possible. Le jugement ferme la porte à la discussion. Ex. : Mr. X : J’ai envie de mourir. Mr. Y : Ça serait vraiment égoïste de ta part de te suicider.


Chercher la réaction : provoquer l’autre dans le but de le faire réagir, c’est l’inverse de se rendre disponible aux émotions de l’autre. Ex. : Mr. X : J’pense qu’on devrait peut-être prendre des distances pour un temps. Mr. Y : Si tu t’en vas, je kidnap notre enfant pis tu le reverras pu jamais.

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