Je commence aujourd’hui une série de publication sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels, sujet qui m’est cher. L’an dernier, j’ai produit une capsule vidéo afin de présenter ce service. Cependant, je crois important de revenir et de morceler le sujet vu la place qu’occupe l’IVAC dans l’espace public. Récemment, plusieurs articles dans les médias ont parlé de l’IVAC, de sa réforme à venir, des failles dans l’évaluation de certains dossiers, de la pénurie de professionnels acceptant les mandats issus de l’IVAC, etc. Toutefois, même auprès des personnes qui pourraient en bénéficier le plus, l’IVAC reste méconnu et le chemin pour y accéder parfois sinueux.
Même moi, en tant qu’éducateur, je ne connaissais pas l’existence de l’IVAC avant de me lancer à mon compte et de réaliser que je pouvais offrir ce type d’accompagnement. Et pourtant ! Durant les années où j’ai travaillé dans le milieu communautaire, bon nombre de personnes à qui j’offrais de l’accompagnement auraient pu recevoir des services encore plus poussés, s’ils avaient su ! Subir un acte criminel, peu importe l’âge, peu importe le type de violence ou d’agression vécue, laisse des traces indélébiles. Les conséquences d’un choc post-traumatique, liées à ce type d’événement, peuvent laisser une personne dans l’incapacité de travailler, de prendre soin d’elle-même, au prise avec une détresse accrue.
Qu’est-ce donc que l’IVAC ?
Cette entité gouvernementale découlant de la CNESST a pour mission de supporter les personnes ayant vécu un acte criminel pour que celle-ci obtienne les aides monétaires qui leur sont accessibles en vue de favoriser leur rétablissement. L’IVAC a été créée suite à l’adoption, en 1972, de la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels (oui oui, l’IVAC gère LIVAC). Ladite loi a été abrogée en 2021 et remplacée par LAPVIC : la Loi visant à aider les personnes victimes d’infractions criminelles et à favoriser leur rétablissement (ouf).
Donc, en gros, l’IVAC gère l’argent que le gouvernement rend disponible pour les personnes victimes d’actes criminels. Ces sommes servent à quoi ? La liste est longue : remplacement du revenu, paiement des rencontres de suivi en réadaptation, massothérapie, physiothérapie, dispositif de sécurité… L’idée, c’est que tant qu’une personne est en mesure de faire la preuve que son besoin est en lien avec l’agression vécue (rapport de médecin, d’intervenants, etc.), généralement les frais sont remboursés.
Toutefois, une chose doit être claire : l’IVAC n’offre aucun accompagnement psychosocial. Son rôle, c’est d’accepter ou de refuser des demandes. Point. Je le répète, le rôle de l’IVAC, c’est d’appliquer la LAPVIC en fonction des critères établis dans le cadre de celle-ci. C’est souvent là que ça se corse. En effet, par soi-même, trouver le service, remplir les formulaires, y joindre les bonnes informations pour que la demande soit acceptée, puis ensuite trouver les professionnels qui acceptent les mandats de l’IVAC n’est pas une mince tâche quand une personne est déjà en détresse.
Dans ma prochaine publication, j’aborderai plus en détail les ressources qui peuvent vous soutenir pour faire une demande, les différents types de professionnels qui acceptent des mandats IVAC et plus largement le protocole pour faire une demande.
D’ici là, vous pouvez visiter le site de l’IVAC à cette adresse : https://www.ivac.qc.ca/Pages/default.aspx
Pour la mission : https://www.ivac.qc.ca/a-propos/Pages/a-propos.aspx
Pour la définition de ce qu’est une victime selon l’IVAC : https://www.ivac.qc.ca/victimes/Pages/quest-ce-qune-victime.aspx
Pour les critères d’admissibilité : https://www.ivac.qc.ca/victimes/Pages/conditions-dadmissibilite.aspx
Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer directement avec moi !
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